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Flore

Une adaptation à des conditions de vie difficiles. La végétation des milieux littoraux est constituée essentiellement d’espèces halophiles, c’est-à-dire de plantes qui peuplent et tolèrent les sols salés. L’alimentation en eau de ces plantes est gênée par la présence de sel, elles en puisent donc le moins possible et doivent l’économiser.

On dénombre actuellement, sur l’ensemble de la Réserve Naturelle de la Baie de l’Aiguillon, 112 espèces végétales dont 69 sur les prés salés et les dunes.

Le schorre ou pré salé, localement appelé « mizotte », est occupé par un tapis végétal dense caractérisé par une flore adaptée à la submersion régulière par l’eau de mer, lors des marées de fort coefficient.

Pré salé inondé par la marée. (RNN Baie Aiguillon)

Pré salé inondé par la marée. (RNN Baie Aiguillon)

Cette submersion dépendant de la topographie du schorre, conditionne la végétation et sa répartition par zone. Ainsi, d’une manière générale on peut représenter la végétation des prés salés de la manière suivante :

Limite vasière/schorre dominée par une végétation pionnière à Spartine maritime et à Salicornes annuelles.
Bas schorre dominé par la Puccinellie maritime en association avec l’Aster maritime et l’Arroche hastée.
Moyen schorre dominé par la Puccinellie maritime et les Salicornes annuelles dans les zones dépressionnaires.
Haut schorre dominé par la Puccinellie maritime en association avec d’autres espèces herbacées (Orge maritime, Vulpin bulbeux) si entretien par la fauche.
Moyen et Haut schorre dominé par le Chiendent marin ou l’Obione en absence d’intervention humaine.

La prédominance des prairies à Puccinellie maritime sur la réserve naturelle est le résultat du mode de gestion des prés salés. En effet, la fauche et le pâturage favorisent et maintiennent une végétation dominée par la puccinellie.

Sur les rives de la Sèvre niortaise on retrouve une végétation typique de pré salé mais la présence d’espèces conditionnées par les apports d’eau douce témoignent d’un passage vers un milieu saumâtre (confrontation d’eau douce et d’eau salée). De ce fait, on rencontre sur les bords de Sèvre des roselières à phragmites, à scirpes ou bien encore des zones dominées par le Jonc de Gérard.

La végétation des dunes quant à elle, présente des adaptations communes à la végétation des prés salés. A la présence de sel, la végétation répond par le développement de plantes grasses, avec des feuilles et parfois des tiges charnues. Cette succulence se retrouve ainsi en haut de plage chez le cakilier maritime ou sur la dune chez le Liseron des sables. Beaucoup d’espèces ont aussi un appareil souterrain fortement développé (racines de 2 à 3 mètres), permettant un ancrage solide et une alimentation en eau, comme chez l’Euphorbe maritime ou l’Oyat.

Le sable coquiller calcaire qui forme les dunes de la pointe de l’aiguillon permet l’apparition d’Orchidées, comme les très belles Ophrys abeille et Ophrys araignée.