Activités économiques au sein de la Réserve naturelle nationale de la baie de l’Aiguillon

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Écologie et économie

Des activités économiques autorisées dans le cadre des décrets des réserves naturelles se déroulent dans l’enceinte de l’espace protégé.

La fauche du pré salé

À la différence des prés salés du Mont Saint-Michel, pâturés par des moutons, ceux de la baie de l’Aiguillon sont traditionnellement fauchés. Délaissés il y a quelques années, dû à la diminution de l’élevage dans le marais, les gestionnaires de la réserve avaient réactivé cette mesure de gestion « prés salés » afin de favoriser l’hivernage des anatidés et oies qui consomment en hiver les repousses de Puccinellie maritime (petite graminée).

Cette action a permis d’apporter un soutien à l’élevage dans le marais au travers de la production de fourrage.

Un tracteur et une fanneuse sur les prés salés de la réserve

Fanage sur les prés salés de la réserve. Crédit photo : Réserve naturelle nationale de la baie de l’Aiguillon

S’est ainsi créé un groupe de travail associant exploitants, représentants de la profession agricole (Chambres d’agriculture), la Fédération des chasseurs de Vendée (gestionnaire des mizottes de Triaize), le Parc naturel régional du Marais poitevin, l’Etablissement public du Marais poitevin et les communes concernées, afin de réfléchir à la mise en place de ce type d’exploitation.

Ce travail a abouti à la rédaction d’un cahier des charges commun validé par les gestionnaires de la réserve naturelle, les propriétaires et les exploitants, qui tient compte à la fois des enjeux de conservation de ces milieux naturels fragiles et de l’historique d’exploitation. Un comité de pilotage se réunit annuellement.

Actuellement, 32 exploitants agricoles sont affectataires de surfaces de prés salés pour une surface de 600 hectares de mizottes. La fauche se déroule entre le 15 juin et le 31 août et contribue au maintien et au développement de grandes prairies à Puccinellie maritime, favorables pour l’accueil et l’alimentation des anatidés et oies herbivores en hivernage (Oie cendrée, Bernache cravant, Canard siffleur) et à la reproduction de certaines espèces (Alouette des champs, un criquet rare – l’Œdipode des salines- …). Environ la moitié des mizottes sont laissées volontairement sans intervention afin de maintenir une dynamique naturelle des prés salés, favorable notamment aux habitats à Obione, ressource alimentaire pour de nombreuses espèces marines (poissons) ou zone de nidification pour certaines espèces de passereaux, comme la Gorgebleue à miroir.

Caisse remplie de la récolte de moules sur le bateau au milieu des bouchots
Bateau mytilicole tractant sa barque

Bateau mytilicole. Crédit photo : Shootvideo

Les cultures marines (conchyliculture)

La mytiliculture

Réputée pour sa production de moules de bouchot, la baie de l’Aiguillon au sens large accueille actuellement une centaine d’exploitations mytilicoles et reste une des principales zones de production avec 230 km de bouchots (dont une partie en captage) et 360 filières fournissant près de 20 % de la production nationale. Toutefois, la dynamique sédimentaire et l’évolution des moyens et méthodes de production ont fait migrer la majorité des zones de production en dehors de la réserve naturelle.

L’ostréiculture

Dans les années 1950-1960, la baie de l’Aiguillon et le Pertuis breton en général étaient la principale zone de captage de naissain d’huîtres. Elles étaient ensuite élevées jusqu’à 18 mois avant transfert vers les autres régions (Marennes Oléron, Vendée, Bretagne et Normandie). Aujourd’hui, cet élevage est réduit à 12 mois et le captage est devenu beaucoup plus faible. Une plus petite surface est donc nécessaire et la production d’huîtres est aujourd’hui très réduite sur ce secteur. En revanche, il faut noter la présence de nombreux captages d’huîtres sur des vieilles tables à huîtres abandonnées.

Dans les années 1950-1960, la baie de l’Aiguillon et le Pertuis breton en général étaient la principale zone de captage de naissain d’huîtres. Elles étaient ensuite élevées jusqu’à 18 mois avant transfert vers les autres régions (Marennes Oléron, Vendée, Bretagne et Normandie). Aujourd’hui, cet élevage est réduit à 12 mois et le captage est devenu beaucoup plus faible. Une plus petite surface est donc nécessaire et la production d’huîtres est aujourd’hui très réduite sur ce secteur. En revanche, il faut noter la présence de nombreux captages d’huîtres sur des vieilles tables à huîtres abandonnées.

La Pêche

Bateaux amarés aux pontons du petit port de Saint-Michel-en-l'Herm

Petit port de Saint-Michel-en-l’Herm. Crédit photo : Quentin Gama

Le chalutage

Très peu de navires pratiquent cette activité dans l’estuaire de la Sèvre Niortaise, y compris dans le périmètre de la réserve naturelle. Elle est toutefois plus présente dans le Pertuis breton.

La civelle

La pêche à la civelle (jeunes anguilles arrivant de la mer des Sargasses – Caraïbes) se pratique à partir de bateaux, à l’aide de cadres rectangulaires équipés de filets fins permettant de filtrer la surface de l’eau. Elle ne peut être exercée que par des pêcheurs professionnels, de décembre à avril, et elle est encadrée par des quotas (160 à 180 kilos par bateau et par an). Cependant, le braconnage de cette espèce à très forte plus-value dans le cadre d’un Trafic international est fréquent au sein et autour de la réserve. Cette espèce, en danger critique d’extinction, a perdu plus de 80 % de ces effectifs au cours du XXème siècle, à cause de la surpêche, de la forte dégradation des habitats et de la qualité de l’eau dans les bassins versants, qu’elle utilise jusqu’à l’âge adulte avant de repartir vers la mer des Sargasses pour se reproduire.

Un bateau de pêche civelière avec des cadres équipés de filets à maille très fine

Bateau pêcheur de civelles. Crédit photo : Paul Marques